La passerelle Mangin de Richardménil ( Meurthe et Moselle)
Conçue en 1878 par un collaborateur de Gustave Eiffel, Mangin, la passerelle du même nom enjambe le canal des Vosges et permettait d'accéder au site des étangs, anciennes gravières reconverties en réservoir d'eau de la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
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Au début des années 2000, la passerelle était dans un triste état, surtout au niveau des escaliers et il fût décidé, les interdictions d'accès ne suffisant plus, d'interdire en 2003 le passage par de grosses ( et laides) plaques d'acier.
2011: Grâce à de nombreuses bonnes volontés, il fut décidé de déposer en entier la passerelle de 26 mètres de long pour environ 1 mètre de large, afin de la restaurer dans un atelier spécialisé.
Par un matin gris de novembre 2011, la passerelle s'envola comme un fétu de paille, soulevée par une puissante grue.
Elle retrouva ses deux piliers, eux aussi refaits à neuf, et quelques mois plus tard, ses 4 escaliers, 2 de chaque côté.
Une passerelle neuve, mais pour aller où ? jeter un coup d'oeil sur les étangs de Richarménil emprisonnés !
Avec ses 6 kilomètres de pourtour, c'était un lieu de promenade prisé des habitants de Richardménil et des enfants qui pouvaient y faire du vélo sans craindre de voiture, sans parler de tous ceux qui y faisaient leur jogging quotidien...avant que le site ne soit clôturé dans sa totalité sous des prétextes fallacieux par la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Il y eu certes cette bisbille au sujet d'une usine de traitement des eaux des étangs refusée par Richardménil et des incivilités et dégradations commises par des visiteurs et baigneurs indélicats pendant les mois d'été, mais un peu de bonne volonté aurait permis d'empêcher la mise sous séquestre de ce magnifique site.
2002, les étangs sont encore en liberté et les promeneurs et observateurs de la faune sauvage encore bienvenus.
Juillet 2004, pose de plusieurs kilomètres de grillages, et de plusieurs portes d'accès qui étaient ouvertes dans la journée. Cet accès restreint a duré très peu de temps, aujourd'hui les portes sont cadenassées et le site gardienné avec des rondes de vigiles plusieurs fois par jour. Les seuls heureux de cette triste fin sont les oiseaux, hérons, aigrettes, foulques macroules, mouettes, cormorans, canards de nombreuses espèces, grèbes huppées etc... qui profitent de la tranquillité du site, observés par les promeneurs à travers les mailles du grillages, comme dans un zoo. Pour faire bonne mesure, plusieurs kilomètres de la rive droite de la Moselle, qui longe le réserve d'eau sont également interdits, eux aussi par des grillages et barrières.