La Porte Désilles à Nancy

Le 5 août 1790, la garnison de Nancy se révolte pour cause de solde non versée. Le 18 août, le marquis de Bouillé, gouverneur des Trois Evêchés à Metz reçoit l'ordre de mater les mutins, et le 31 août, 4500 hommes dont un tiers de gardes nationaux, marchent sur Nancy. André Désilles, jeune sous-lieutenant qui avait tenté de s'interposer y trouvera la mort. Les combats feront 300 morts et la répression sera brutale: un soldat sera roué, 32 pendus et 41 envoyés aux galères. Quelques mois plus tard, les méthodes expéditives de Bouillé seront désavouées et les mutins graciés. L'assemblée Constituante organisera une souscription publique afin qu'un tableau rende hommage au courage de Désilles...... Le Courage héroïque du jeune Désilles, le 31 août 1790, à l'affaire de Nancy Huile sur toile, Jean-Jacques François Le Barbier (1738-1826)

Photos prises le 11 novembre 2013

Suite à l'affaire de Nancy, la porte initialement appelée porte de Stainville sera rebaptisée Mémorial Désilles. Elle est communément appelée porte Désilles.

En haut, un génie recevant un jeune noir coiffé de plumes, symbole de l'affranchissement des esclaves d'Amérique, en bas, un génie assis (la France) qui en accueille un autre (les Etats-Unis) en commémoration du traité de Versailles de 1783.

La porte Désillles est située entre la rue de Metz et le cours Léolpold qu'on aperçoit en fond. La porte a été élevée entre 1782 et 1784, par l'architecte Didier-Joseph-François Mélin. La dernière photo est une représentation de la bataille de Nancy (1477).